Dans la
fièvre, il pose au couteau des blocs de blanc, de bleu, de rouge, de noir, de
jaune; il construit les corps des footballeurs dans leur course, ballon au
pied, bustes en extension, avant-bras en déséquilibre, jambes tendues dans l’effort;
il brosse à la va-vite, pour mémoire, les tribunes, le ciel rejeté dans la
pénombre, la pelouse devenue rouge dans la tension des projecteurs.
Laurent
Greilsamer, Le Prince foudroyé. La Vie de Nicolas de Staël, 291